Une mer très formée, des vagues hautes qui se fracassaient avec force sur la digue de galets, des vents violents, avec des rafales allant jusqu'à 130 km/h...
La météo a été particulièrement agitée, tout au long du week-end du 18 au 20 novembre, à Cayeux-sur-Mer. Vendredi, un premier épisode orageux était accompagné de grêle. Samedi matin, à nouveau le tonnerre a grondé et la foudre est tombée, surprenant ceux, parmi les habitants de la commune qui ont eu la surprise de voir la boule de feu..
Ici ou là, les intempéries ont fait des dégâts mineurs : un fil électrique arraché, des tuiles envolées, un volet emporté par une bourrasque, des branches d'arbres brisées.
Sur le front de mer, la digue de galets et les épis ont correctement rempli leur mission de protection.
Ces jours derniers, de nouveaux galets ont été ajoutés pour remplir les casiers, entre les épis dans la zone sud de la ville. Il s'agit d'un renforcement de la digue qui n'est pas lié au coup de vent du week-end mais était prévu depuis le mois de juin dernier. Les travaux avaient été repoussés au mois de novembre pour ne pas gêner les estivants.
"Pour la digue et les épis, nous sommes encore en période de rodage, en observation, explique Thierry Bizet, directeur adjoint à l'aménagement du Syndicat mixte baie de Somme Grand littoral picard. Face à la mer, rien n'est totalement prévisible, rien n'est constant. Nous savons qu'il faudra chaque année environ 55 000 tonnes de galets pour remplacer ce que la mer emporte naturellement. Nous savons aussi qu'une veille constante est nécéssaire. Selon les vents, leur force, leur direction, la digue réagira de manière différente. Il nous faut observer et réajuster les apports." Ainsi par exemple, la hauteur de l'estran est importante : régulièrement, sous la force des courants, les rides de sable des fonds marins se déplacent : "Si l'estran est haut et que le sable monte haut, la mer sera moins méchante. En revanche si l'estran est bas, la mer attaque plus violemment la digue de galets."
La construction des épis a permis de mettre Cayeux à l'abri des plus hautes vagues, et de diminuer considérablement l'érosion. Avant la construction de la dernière série d'épis, devant la ville de Cayeux, il était nécessaire de remettre chaque année 140 000 tonnes de galets. Malgré ces fréquents rechargements, il arrivait que les vagues des plus fortes tempêtes passent au dessus de la digue.