Jacqueline Gourault, Ministre auprès du Ministre de l'intérieur Gérard Collomb était en visite de terrain en baie de Somme, jeudi 3 mai 2018.
Elle y a assisté à une belle leçon de choses dispensée par Jean-Paul Lecomte, maire de Cayeux, entouré notamment de Jérôme Bignon, sénateur, Thierry Bizet, directeur adjoint de l'aménagement au Syndicat mixte baie de Somme et de nombreux représentants des services de l'Etat, élus et responsables du territoire.
Le temps, ensoleillé et doux, se prêtait au récit : l'horizon dégagé permettait de voir au loin les falaises de craie, d'où, à force d'érosion, les morceaux de silex se détachent. On lui a expliqué la force des vagues qui transforment si rondement les silex en galets. La digue naturelle qui s'est formée au fil du temps permettant l'installation d'un village de pêcheurs. On lui a raconté l'industrie si particulière qui transforme par calcination le gris du galet en blanc éclatant. Un composant minéral naturel qui blanchit les peintures ou les revêtements routiers.
Elle a aussi entendu l'histoire plus sombre de la tempête de 1990, celle qui avait inondé les bas-champs et valu la visite du président de la république d'alors, François Mitterrand. On en est naturellement arrivé à expliquer la nécessité de protéger la ville de l'assaut régulier des vagues, des risques de submersion que le dérèglement climatique renforce.
Venait enfin l'exemple concret d'une prise en charge collective du risque : la construction de 80 puis de 24 nouveaux épis de béton, conçus pour ralentir le transit des galets et renforcer la digue naturelle. Achevés en 2015, ils avaient été financés par l'Etat, l'Europe, les collectivités locales.
La visite ministérielle s'est poursuivie à Ault. La plage de Cayeux a retrouvé le cours ordinaire de ses activités.
Auparavant, en début d'après midi, Jacqueline Gourault avait participé à une table ronde sur la mise en place de la taxe Gemapi, relative à la gestion des milieux aquatiques et à la prévention des inondations. Elle réunissait à Cap Hornu de nombreux élus du territoire. La répartition des charges financières, des responsabilités de l'Etat et des collectivités dans la gestion des risques d'inondation y a été longuement débattue.