La Ville de Cayeux-sur-Mer, accompagnée du Syndicat Mixte Baie de Somme-Grand Littoral Picard a missionné le cabinet BASE pour le réaménagement du boulevard Sizaire. Ce dernier a présenté le scénario possible lors de la dernière réunion publique en date du 7 juillet 2022 à la salle des fêtes de Cayeux-sur-Mer : Une centaine de personnes était présente, de nombreux souhaits et vœux ont été émis par l'assistance.
Afin de mieux cerner leurs attentes, la Municipalité a souhaité soumettre un questionnaire aux habitants, en résidence principale ou en résidence secondaire, usagers temporaires ou vacanciers réguliers., à tous ceux qui aiment Cayeux. N'oublions pas cependant que le réaménagement se doit d'être résilient face aux tempêtes qui dans les années futures seront plus fréquentes et plus fortes.
Le dossier complet (scénario envisagé par le cabinet BASE, explications détaillées de Jean-Paul Lecomte, maire de Cayeux-sur-Mer: .. ) est à consulter à la suite de cet article.
Après avoir ainsi pris connaissance du projet, nous vous invitons à répondre à ce questionnaire : cliquez ici.
Le même questionnaire sous format papier est en cours de distribution dans les boîtes aux lettres des habitants de la Ville. Si vous répondez sur papier, merci de le remettre, une fois rempli, dans l'urne installée à cet effet dans le hall de la mairie de Cayeux-sur-Mer.
FORMULAIRE EN LIGNE OU QUESTIONNAIRE PAPIER : À REMPLIR AVANT LE 1er SEPTEMBRE 2022.
Toutes les infos pour mieux comprendre le projet :
Question réponses à M. le maire pour mieux comprendre le projet :
Le résumé de la réunion du 7 juillet 2022 en vidéo
Le projet - état d'avancement juillet 2022, en pdf :
CSM_AVP_220707 V2_Présentation publique
Les grands principes du projet présenté le 7 juillet :
- Rehausser le muret existant (hauteur actuelle de la partie bétonnée du muret 40 cm) à 1 m 10 (côté boulevard) et 1 m 20 côté mer. Le muret serait incurvé côté mer pour mieux retenir et renvoyer les flux d’eau vers la mer
- Créer une noue pour faciliter l’évacuation des surplus d’eau. La noue serait découverte depuis le sud du boulevard jusqu’à un point situé entre le casino et l’entrée principale de plage. Elle serait entièrement recouverte sur tout le reste du boulevard, de l’entrée de plage jusqu’à l’extrémité nord.
- Aménager une piste cyclable et des espaces de cheminement doux, des zones de détente, des points d’observation… tout le long du boulevard
- Faciliter la déambulation, l’installation de terrasses, renforcer la convivialité du front de mer
- Un sens unique de circulation sur le boulevard (combiné avec un sens de circulation inverse dans la rue adjacente)
- Un stationnement longitudinal (215 places) hormis à l’extrémité nord où sont prévues des places en épi (65).
- Réduction des espaces imperméabilisés (type macadam) pour faciliter l’absorption de l’eau de surverse.
- Qu’entend-on par résilience ?
La résilience est la capacité d’adaptation à des risques climatiques qui pourraient être plus importants dans les années à venir. Pour Cayeux-sur-Mer, la résilience, c’est faciliter l’absorption de l’eau en front de mer en cas de tempête car il est de plus en plus difficile de l’arrêter. Les vagues passent au-dessus du cordon de galets et on guide leur évacuation au nord et au sud pour éviter qu’elles n’inondent la ville.
- Le cabinet BASE fonde ses travaux et ses simulations de submersion sur une tempête T10-2065. Qu’est-ce que ça veut dire ?
T10-2065, c’est une référence définie par le PAPI Bresle-Somme-Authie de 2015. Le Papi c’est le Programme d’actions et de prévention des inondations, le cadre de référence qui guide l’adaptation des aménagements de la côte aux risques d’inondation. C’est une tempête qui risque d’arriver avec une fréquence décennale (T10) entre aujourd’hui et l’horizon 2065.
T10-2065, c’est une très forte tempête. Si on prend pour référence la dernière grosse tempête, Eleanor 2018, T10-2065 serait bien plus forte, bien plus violente, avec des vagues plus hautes.
T10 2065, c’est un modèle statistique : une tempête qui pourrait arriver à une fréquence d’environ dix ans dans le laps de temps qui nous sépare de 2065. C’est-à-dire que cette tempête, bien plus forte qu’Eleanor 2018 pourrait arriver d’ici deux ans, trois ans, dix ans… c’est un aléa météorologique probable. Ce modèle statistique est fondé sur les travaux du GIEC, les prévisions d'élévation du niveau des océans (dilatation thermique et fonte des glaces) et les prévisions d'événements climatiques plus marqués (tempêtes plus fréquentes et plus fortes). Pour plus de détails, le dossier complet du PAPI 2015 est disponible ici.
- Si on ne répond pas aux impératifs de résilience est-ce qu’on peut tout de même refaire le boulevard ?
Non. La ville à elle seule, sans l’aide des subventions ne pourra pas supporter le coût financier d’un projet de cette envergure.
- La noue : qu’est-ce que c’est, à quoi ça sert ?
Image extraite du document de travail du Cabinet BASE
Une noue est une sorte de rigole aux pentes douces. A Cayeux, elle serait sèche sauf en cas de tempête : elle capterait l’eau des vagues de surverse et dirigerait leur évacuation vers le sud et le nord de la ville. Les rues et les habitations seraient ainsi mieux préservées de la submersion. La noue envisagée par le cabinet BASE serait derrière le mur si l’on se place côté mer. Elle recueillerait les vagues qui passeraient par-dessus le muret.
Une inquiétude souvent formulée : en période ordinaire, dans la vie de tous les jours, la noue pourrait être encombrée de déchets. Florian Bouthors, directeur d’aménagement du Syndicat mixte apporte un éclairage : « Pour ce qui est des déchets poussés par le vent, pourquoi la noue en retiendrait-elle plus que le muret existant ? Le muret est-il aujourd’hui encombré de déchets ? » Non, évidemment.
L’état de propreté d’une telle noue est lié aussi aux aménagements périphériques et aux conditions d’entretien, tout comme pour l’actuel boulevard. Les enjeux : prévoir des poubelles en nombre suffisant, enterrées pour être plus discrètes et moins accessibles aux goélands, comme le suggérait un habitant de Cayeux lors de la réunion publique du 7 juillet. Jean-Paul Lecomte, maire de Cayeux, rappelait à cette occasion que les services de la ville passent aujourd’hui tous les jours et deux fois par jour le week-end pour l’entretien du boulevard. Les services continueront bien évidemment de passer tout aussi régulièrement.
- Et si la noue était recouverte ?
Recouvrir la noue, partiellement ou totalement implique de trouver le matériau adéquat.
Pour qu’elle garde sa fonction d’absorption extrêmement rapide d’un flux d’eau, le revêtement doit être très ajouré.
- Pourra-t-on stationner aussi facilement qu’aujourd’hui ?
Le nombre de places de stationnement actuel cité par l’étude BASE est 425 (406 places ordinaires et 19 pour personnes à mobilité réduite).
Le nombre de places envisagées sur les plans proposés le 7 juillet par le cabinet d’étude est 350. Dont 215 places en stationnement longitudinal du nord au sud + 65 places en épis au Nord, et 70 places en épis et longitudinales sur les rues perpendiculaires.
La logique de l’étude est de mettre en place un stationnement côté habitations : plus pratique pour les habitants. Plus agréable pour le point de vue sur la mer.
- Le sens de circulation :
La circulation en voiture se ferait à sens unique, du nord vers le sud. La circulation en sens inverse se fera dans les rues parallèles immédiatement adjacentes au boulevard.
Dans des situations exceptionnelles : évènements, festivités… une petite partie du boulevard, vers l’entrée principale de plage pourrait être interdite à la circulation pour offrir temporairement (une journée, une soirée…) une esplanade conviviale et festive.
- A-t-on bien pris en compte les difficultés de végétalisation d’un front de mer soumis aux vents et aux embruns ?
Si les premiers documents de projection fournis par le cabinet d’étude montraient des arbres de grande taille dont le maintien en front de mer est fort improbable, les dessins de la présentation actuelle sont plus fidèles à la capacité de végétalisation cayolaise. Les essences et espèces envisagées pourraient être : du chou marin, des oyats, des argousiers, des tamaris. L’expérience récente de l’avenue Masset montre que même les pins peinent à s’implanter. Le retour d’expérience de cette avenue sera pris en compte.
- Les problèmes de rechargement
Un point encore incertain mais sur lequel les élus se penchent sérieusement est la problématique du rechargement. Hors saison, il est nécessaire de faciliter le passage des remorques chargées de galets, lourdes et volumineuses pour amener les matériaux nécessaires à l’entretien de la digue. Tout l’enjeu consistera à avoir une largeur de voie suffisante et une organisation du trafic dans les périodes de rechargement pour permettre les rotations des bennes sans endommager le nouveau boulevard.
- Jean-Paul Lecomte, maire de Cayeux-sur-Mer a promis d’avancer dans la concertation. Quelle forme prendra-t-elle ?
Une nouvelle réunion publique sera programmée prochainement. D’ici là, un questionnaire sera largement distribué auprès des habitants de la ville, résidences principales et secondaires. Il sera également accessible sur internet, pour recueillir l’avis des amoureux de Cayeux, usagers temporaires ou vacanciers réguliers. Une synthèse en sera faite. Elle permettra aux élus de travailler point par point avec le Syndicat mixte et les chargés d’étude du cabinet BASE et ainsi de faire évoluer le projet, dans la mesure du possible avec deux impératifs : rester dans une enveloppe financière acceptable par la ville et répondre aux exigences de résilience imposées par l’État.
Donnez votre avis : un questionnaire est en cours de distribution dans les boites aux lettres des habitants de Cayeux-sur-Mer. Si vous ne l'avez pas reçu ou si vous n'habitez pas Cayeux, vous pouvez répondre au questionnaire en ligne. Cliquez ici : QUESTIONNAIRE
Vous avez également la possibilité d'imprimer le questionnaire sur papier pour le déposer dans l'urne installée à cet effet à l'accueil de la mairie de Cayeux-sur-Mer :
Questionnaire : ensemble, construisons le boulevard de demain
Pour mieux comprendre la stratégie littorale Bresle-Somme-Authie :