Peut-être les avez-vous vues, en cheminant sur le littoral... Signe annonciateur de printemps, en cette fin du mois de mars, les premières feuilles de Chou marin percent à travers les galets !
Plante vivace, le Chou marin (crambe maritima) commence la saison en pointant quelques feuilles couleur pourpre à travers les galets, en mars ou avril. Un peu plus tard, en avril ou mai, le pourpre laisse la place à un vert tendre. Au fil de l'avancée de la saison, le chou marin s'étend et se couvre de délicates fleurs blanches.
Il se développe sur les cordons de galets ou les plages graveleuses. Il apprécie la pleine lumière. Il ne se plait pas sur l'estran, ces zones baignées par les marées. Il supporte en revanche très bien les embruns et la rigueur climatique du bord de mer.
Très répandu sur le littoral cayolais, il nous paraîtrait presque banal... et pourtant ! Le chou marin figure sur la liste rouge (IUCN) des espèces menacées au niveau national, il est également répertorié sur la liste rouge des espèces menacées au niveau régional établie par le Conservatoire botanique de Bailleul.
Pour protéger cette plante emblématique, une frange littorale qui s'étend des abords du bourg de Cayeux-sur-mer jusqu'au Hourdel est concernée par un Arrêté de protection de biotope. Son but est de prévenir la disparition d'espèces sensibles telles que le Chou marin, mais aussi l'Arroche de Babington ou, pour ce qui concerne les oiseaux, le Grand et le Petit Gravelot ou encore le Gravelot à collier interrompu.
Nous pouvons le considérer comme une fierté locale : Cayeux-sur-mer est la commune qui comporte la plus grande densité de Chou marin en France.
Veillons tout particulièrement à sa préservation !
Pour en savoir plus, en vidéo, avec Patrick Triplet, directeur scientifique de la Réserve naturelle nationale de la baie de Somme :