Noms de rue : des changements à Cayeux… Pourquoi, comment ?

La loi 3DS impose aux communes de mettre à jour les nominations et les numéros des voies, rues et impasses. La démarche consiste à supprimer les homonymies, les rues sans nom ou les doublons qui prêtent à confusion et compliquent la tâche des facteurs, livreurs, mais aussi celle des services de secours ou de santé publique.

Les communes sont dorénavant tenues d’intégrer leur adressage à une base nationale d’adresses standardisées. Plus question d’avoir des rues aux noms trop long ou prêtant à confusion.

Le conseil municipal du 2 octobre 2024 s’est prononcé sur des modifications qui visent à répondre à ce nouvel impératif.

A Cayeux, il existe de nombreuses anomalies d’adressage. Une avenue Faidherbe à Brighton, une autre à la Mollière, deux avenues Parmentier, des rues très longues entrecoupées d’autres voies, des impasses qui ne portaient pas de nom…  les modifications envisagées visent à résoudre ces petites complications.

Quelles sont les nouveautés ? 

Il y aura désormais une rue Eugène Boudin parce que le célèbre peintre nous a laissé de très belles toiles réalisées à Cayeux-sur-Mer ; une impasse de l’Église pour une petite voie qui n’avait jusque-là pas de nom, une avenue des Britanniques pour remplacer l’avenue Faidherbe.

Pierre Petit, portrait de Boudin, photographie

La rue d’Abbeville à Brighton faisait doublon avec celle du centre-ville, elle se nommera Renée Levy. Renée Lévy était enseignante, en vacances à Cayeux-sur-Mer en 1939. A la suite de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, un lycée provisoire avait été créé au casino de Cayeux, pour accueillir les enfants des estivants qui ne pouvaient pas rentrer à Paris menacée de bombardements. Renée Levy y avait été affectée comme professeur de lettres. Un peu plus tard, interdite d’enseigner parce qu’elle était juive, elle s’était engagée dans la résistance. Arrêtée par les Allemands, elle a été guillotinée le 31 août 1943 à Cologne. Elle est inhumée au mémorial de la France combattante.

Une réunion d’information sera très prochainement organisée pour vous apporter toutes les modalités pratiques de ces changements.

Les habitants des rues concernées seront informés par courrier. Les démarches à effectuer seront précisées. La Poste nous indique que seule la carte grise pour les propriétaires de véhicules devra être obligatoirement modifiée. Une plaque de numérotation sera fournie par la commune aux habitants concernés.

Et dans le détail .. .

La rue du Canot vient nommer une partie de la rue Boyard qui était interrompue par la place Parmentier

 

La rue de l’Amiral-Dupérée devient rue Marie-Curie. Le changement a été demandé pour éviter la confusion avec la rue Pérrée.

 

La voie privée perpendiculaire à la rue de l’Enclos Mouchette s’appellera Impasse de l’Eglise. La rue de l’Enclos Mouchette garde son nom.

 

Une partie seulement de la rue de Saint-Valery entre la rue Henri Deloison et la place de la Libération devient rue des Fossés. La rue saint-Valery était jusqu’alors interrompue.

La rue Henri-Deloison est prolongée jusqu’à la rue Coiret-Chevalier.

La rue qui mène à l’entrée du hameau Cécilia ne portait pas de nom, elle devient impasse Cécilia.

La rue des Biais, entre la rue Ancel-de-Caïeu et la place de la Libération devient la rue des Chasseurs. La rue était interrompue. La rue des Biais au delà de la rue Ancel-de-Caïeu garde son nom. 

L’impasse en face du lotissement du phare n’avait pas de nom et deviendra impasse des Épines.

La rue du Mont-Rôti ne disparait pas ! Mais la partie de la rue du Mont-Rôti entre la place de la Libération et la sortie de ville s’appellera rue de la Volière. La rue du Mont-Rôti était jusque-là interrompue.

A la Mollière, l’impasse qui conduit au bois de Pins, tout au bout de la rue Rouget-de-l’Isle ne portait pas de nom, elle devient Impasse du Bois.

La voie qui relie l’allée des Garennes à la Mollière à la rue Faidherbe de la Mollière ne portait pas de nom, elle devient rue des Écureuils.

La voie permettant d’accéder à l’entreprise GSM au Hourdel ne portait pas de nom, elle devient rue des Galets.

L’impasse Adolphe Roux qui faisait doublon avec l’allée et la rue du même nom devient Impasse des Musiciens.

La rue d’Abbeville (qui existait en double) à Brighton portera le nom de la résistante Renée Levy.

La rue Pasteur à Brighton qui était aussi un doublon deviendra rue des Mésanges.

La rue Carnot à la Mollière qui était en doublon deviendra le prolongement de la rue Faidherbe de la Mollière.

L’avenue Parmentier, à Brighton qui était également un doublon devient l’avenue Eugène-Boudin.  Eugène Boudin était un fils de marin, né à Honfleur en 1824. Peintre de la nature. L’une de ses toiles montre Cayeux à marée basse, une aquarelle représente des personnages devant une cabine, une autre encore représente un moulin à vent entouré de maisons.

L’avenue Faidherbe à Brighton, en doublon, devient l’avenue des Britanniques

Le chemin rural de Hurt à Brutelles portait jusque-là trois noms successifs pour une même voie : chemin rural de Hurt à Brutelles, Chemin de Brutelles puis Chemin du Voyeul. Il s’appellera désormais tout du long Chemin de Brutelles.

 

La départementale dans Hurt qui ne portait pas de nom devient Route principale.